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Seine-et-Marne - Des remèdes paysagers contre les crues grand-parisiennes (77)

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illustration Seine-et-Marne - Des remèdes paysagers contre les crues grand-parisiennes (77)

Pour lutter contre les inondations en Ile-de-France, l’établissement public territorial de bassin Seine Grands Lacs pilote la réalisation d’un nouvel ouvrage de ralentissement dynamique des crues à la Bassée. Ce projet de « casier pilote » se précise. Il a fait l’objet d’une réunion entre le préfet et les élus locaux, début novembre.

« Transformer la contrainte hydraulique en projet de territoire ». Le premier casier de rétention des eaux prévu à la Bassée vise d’abord à permettre de stocker 8,8 millions de m3 d’eau en période de crue, sur une superficie de 372 hectares. Ce qui réduirait de 5 cm le niveau de l’eau en aval, à Paris. Ce projet d’envergure intègre la construction de 7,8 km de digues nouvelles. Mais il ne se limite pas à l’objectif de prévention des inondations, puisqu’il intègre aussi un volet d’aménagement écologique et touristique. C’est ce qu’explique le média spécialisé Le Moniteur, en s’appuyant sur l’interview de l’agence de conception paysagère Land’Act. Cette agence a travaillé sur la conception du casier pilote, sous la maîtrise d’œuvre de Stec Hydratec, en coopération avec les écologues d’Ecosphère.

A l’étude depuis les années 90, le projet de ralentissement dynamique des crues s’était initialement confronté aux réserves d’une partie des riverains, réticents à l’idée de voir des territoires voisins inondés «pour protéger les parisiens »…Mais un « basculement d’image a résulté de l’Atelier des territoires conduit par l’Etat à partir de la fin 2016 », selon le Moniteur. Le territoire retenu pour ce casier pilote sert actuellement « de grenier à granulats pour le BTP d'Ile-de-France », via ses carrières alluvionnaires. Le coût du projet est dimensionné à un peu moins de 100 millions d’euros.

D’après le journal spécialisé, « la conjonction entre les objectifs hydrauliques et touristiques ouvre de nouveaux horizons. » « Nous nous servirons des systèmes de digues pour relier entre eux les itinéraires de randonnées », indique Benjamin Thébaud de Land’Act. « Ces fonctions non hydrauliques positionnent les compétences des paysagistes comme une clé majeure de l’acceptabilité sociale du projet ».

L’EPTB Seine Grands Lacs précise que l’ouvrage serait utilisé « en moyenne tous les 5 à 6 ans pendant 2 à 2,5 semaines, en s’appuyant sur une prévision en temps réel fixée à 3 jours pour les crues de l’Yonne et de la Seine ». Cet usage anti-crues sera complété par des mises à l’eau annuelles à but écologique, qui auront lieu entre janvier et fin avril, sur quelques dizaines de centimètres, pendant 10 à 60 jours, selon les zones.

Source : Article publié le 11 novembre 2017 par Le Moniteur

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Contributeur

ségolène Mortier

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