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Pays de la Loire : Seewall instrumente les digues

Article de journal


illustration Pays de la Loire : Seewall instrumente les digues

Instrumenter des digues maritimes en capteurs sismiques pour anticiper leur érosion interne, c’est ce que prépare Seewall, un projet de R&D associant l’Université Gustave Eiffel (ex Ifsttar) aux sociétés Calligée et Sercel. Une première digue a été instrumentée, à Moutiers-en-Retz.

Crédit photo : Calligée.

70 mètres de digue équipés de 36 capteurs géophones numériques  – des accéléromètres à très large fréquence – soit un capteur tous les deux mètres : c’est l’instrumentation qui a été testée à Moutiers-en-Retz le 4 juin dernier, par le bureau d’étude nantais Calligée. Objectif : à terme, proposer une solution opérationnelle de « monitoring » pour les gestionnaires de digues, leur permettant d’anticiper l’érosion interne de leurs ouvrages. Le projet Seexwall prolonge un premier projet de recherche, Vibris, conduit entre 2012 et 2015 par l’Ifsttar. Il exploite une méthode brevetée reposant sur l’écoute passive des ondes sismiques provoquées par les vagues dans la digue.

A Moutiers, en Loire-Atlantique, l’instrumentation a été déployée avant et après la marée haute, sur une unique journée. Cet premier test va être complété par une dizaine instrumentations d’un jour, sur d’autres digues de la région, durant l’année 2020. « Sur les autres digues de la phase Une du projet, nous allons notamment tester différentes mailles (distances) entre capteurs, en fonction des caractéristiques des digues », explique Christophe Boulay, ‎Ingénieur géophysicien à Calligée. Son entreprise à statut coopératif (Scop) pilote le consortium Seewall, qui associe le laboratoire de recherche GeoEND de l’université Gustave Eiffel à Sercel, fabricant français et fournisseur des capteurs sismiques.

A l’issue de la première phase de Seewall, en 2021 le consortium souhaite équiper ces mêmes digues – ou d’autres – de manière plus pérenne : « idéalement sur 2 ou 3 ans, pour un monitoring en continu », précise Christophe Boulay.  Pour le bureau d’études l’ambition est, d’ici 4 ans de proposer aux gestionnaires de digues un « software » associé à une instrumentation qui permette un suivi en continu des ouvrages. Avec ces capteurs, un affaiblissement interne non visible créé par une tempête pourra être identifié très rapidement, ce qui permettrait de prioriser les actions de réparation ou rénovation.

Reste la question du coût du dispositif. Certains capteurs autonomes coûtent entre 1000 à 1500 euros, ce qui pourrait faire monter l’addition assez vite, s’il en faut un tous les 2 ou 3 mètres de linéaire. D’autres capteurs plus simples coûtent entre 200 et 300 euros. Un des intérêts des Seewall sera aussi de tester différentes technologies de capteurs, en s’appuyant sur l’expertise de Sercel.

Labélisé par le pôle de compétitivité Mer Bretagne Atlantique, Seewall bénéficie d’une subvention de la région Pays de la Loire, dans le cadre du dispositif Contrat de croissance entreprises.

 

Sources :
https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/nantes-son-projet-de-surveiller-les-digues-n-pas-pris-l-eau-6857668

Complété par un échange avec Calligée.

Contributeur

thibault lescuyer

Structure

test asso

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