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Retour d'expérience : SIRS Digues V2, le logiciel métier qui facilite la gestion des digues : Partie 2 - le SM3A.

Retour d'expérience


illustration Retour d'expérience : SIRS Digues V2, le logiciel métier qui facilite la gestion des digues : Partie 2 - le SM3A.

 

Suite de nos retours d’expérience sur le logiciel SIRS V2. Après le SYMADREM et le syndicat de rivière du Cavalon-Coulon, voici le REX du Syndicat Mixte d'Aménagement de l'Arve et de ses Affluents (SM3A). Le SM3A utilise le logiciel non seulement pour la gestion des digues, mais aussi pour les protections de berge, les seuils et les plages de dépôt. Une utilisation intensive que nous détaille Emmanuel Renou, Technicien ouvrages hydrauliques au SM3A.

 

Depuis quand utilisez-vous le logiciel SIRS V2 ?

Emmanuel Renou : Le SM3A a participé aux tests et au développement du logiciel, principalement sur ses modules « berges » et « lit ». Historiquement notre syndicat utilisait un logiciel de la Direction Départementale de l’Equipement, conçu pour gérer les routes départementales et qui contenait un module sur les cours d’eau. Ce module était coûteux, sans volet cartographique et il n’était pas du tout adapté aux digues. Nous voulions un logiciel qui couvre la totalité des ouvrages que nous avons en gestion en tant que syndicat en charge de GEMAPI. L’intérêt du logiciel SIRS V2 est de  nous permettre de bancariser et visualiser ces ouvrages dans le même logiciel.

Le logiciel est-il adapté à la diversité de vos ouvrages ?

E.M : Notre particularité au SM3A est d’avoir en gestion énormément de systèmes d’endiguement avec des petits linéaires, ainsi que des protections de berge, des seuils et des plages de dépôt. De plus au titre de la GEMAPI nous avons récupéré la gestion d’ouvrages qui n’avaient jamais été décrits auparavant. Leur inventaire et leurs descriptions sont directement intégrés dans la base de données SIRS V2.

« On a fait de SIRS V2 notre logiciel cœur d’exploitation »

 

Quel est l’intérêt du module « Berges » du logiciel pour les protections de berge ?

E.M : Il nous permet de suivre les protections de berges. Ce sont des défenses artificielles contre l’érosion, souvent placées devant des maisons en zone inondables, au niveau des berges. En milieu torrentiel, nous en avons énormément, en particulier sur les cônes des torrents pour limiter leur divagation. Le module « Berges » permet de les décrire qu’elles soient en génie civil, en génie végétal ou mixte. Il nous permet aussi de bancariser tous les entretiens et les désordres qui interviennent sur ces protections de la même façon que pour les digues mais sans le poids réglementaire. Les protections de berge ne sont pas des digues mais c’est un patrimoine qu’il faut entretenir.

Vous utilisez aussi le module « lits » de SIRS V2. Pourquoi ?

E.M : Nous l’utilisons pour décrire les « seuils », ces espèces de chutes artificielles, principalement en blocs, qui sont placées en travers du lit d’un cours d’eau pour le stabiliser. Nous en avons une quarantaine en gestion. Le module lits permet aussi de gérer les plages de dépôt. En général, une plage intègre des protections de berge, des digues ou des seuils. Nous pouvons rattacher ces ouvrages à une même plage et ajouter des éléments d’objectifs, comme un fond ou un profil à respecter (S’il n’est pas respecté, on déclenche une intervention de curage).

Le module lit a été poussé assez loin dans les utilisations possibles, il permet de décrire le fond des rivières, en particulier les bancs de cailloux, dont l’augmentation peut aggraver le risque d’inondation, ou les embâcles. Mais au SM3A notre principale utilisation de ce module concerne les seuils et les plages de dépôt.

« C’est une révolution du métier de la rivière ! » 

 

Quel autre module utilisez-vous ?

E.M : Nous commençons à utiliser le module dépendances, qui nous permet de suivre les barrières d’accès aux digues, ainsi que les stocks sur les plateformes d’exploitation. Une commune nous a demandé récemment de suivre une de ces plateformes, afin de pouvoir identifier les usages abusifs qui seraient le fait de tiers. Une réflexion sera menée pour systématiser ce type d’utilisation, car c’est intéressant d’avoir un état et un suivi des stocks, blocs et tout-venant, présents sur nos plateformes.

Vos prestataires ont-ils accès au SIRS V2 ?

E.M : Tous nos bureaux d’étude (BET) prestataires, et ils sont 4 actuellement, ont un accès externe à la base, qui leur permet de visualiser tout le contenu et de rentrer les désordres, quand ils font une visite technique pour notre compte. Par contre, tous les désordres doivent être validés par nous. Et nous avons créé une charte de saisie sur la base de données, pour que les saisies soient uniformisées d’un BET à l’autre. Les BET peuvent aussi accéder à l’historique des désordres et des crues qui ont été rentrées dans la base. 

Aujourd’hui, quelle appréciation portez-vous sur SIRS V2 ?

E.M : C’est une révolution du métier de la rivière ! Je travaille depuis plus quinze ans en rivière et c’est la première fois qu’on a un outil métier qui couvre toute la gestion d’ouvrages d’un Gémapien. On a fait de SIRS V2 notre logiciel cœur d’exploitation.

Quel conseil donnez-vous sur l’hébergement de la base de données ?

E.M : Jusqu’à présent notre base de données est hébergée sur le serveur de France Digues, car si nous l’avions mise sur notre propre serveur, nos prestataires n’auraient pas pu y accéder depuis l’extérieur, à cause de nos pare-feux. Nous venons d’externaliser nos serveurs et nous allons donc réétudier la chose, car l’hébergement chez France Digues  permet aux tiers d’accéder à la base elle-même, mais pas aux documents (photos, etc) qui sont reliés au SIRS mais qui sont hébergés sur notre propre serveur. L’idéal, c’est d’avoir la base de données et tous les documents liés hébergés au même endroit.

Quelle amélioration attendez-vous ?

E.M : Nous avons demandé à France Digues une évolution qui permettra de paramétrer l’édition automatique des registres que nous devons tenir pour chaque ouvrage.  Nous allons tester cette évolution très prochainement. Le but est que le logiciel nous serve de registre officiel.

 

 

Contributeur

ségolène Mortier

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