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Erosion interne - destabilisation perré

Bonjour à tous,

Permettez-moi de solliciter votre avis pour un sujet connexe : ici pas de digue à proprement parler mais plutôt un perré littoral chez un particulier victime (il semblerait) de l'écoulement de l'eau souterraine des terres vers la mer (résurgence d'eau dans la plage).

Nous sommes un peu démunis face à cette problématique qui semble requérir une intervention urgente dans un premier temps pour éviter  la chute du perré (et pour passer les tempêtes hivernales) mais également une stratégie de réfection à proposer au propriétaire de ce perré qui ne sait à quel saint se vouer.

Je suis donc preneur de retours d'expérience techniques face à des problèmes similaires sur vos territoires littoraux !

Précision : sur le Bassin d'Arcachon la nappe phréatique est affleurante et le sol sableux.

Merci d'avance pour tout ce que vous pourrez m'apporter dans le cadre de cette réflexion !

Juillet 2020 :



Septembre 2020 :

Octobre 2020 :
Hugues BIJOUX
Syndicat Intercommunal du Bassin d'Arcachon (SIBA)
Chargé de mission Submersion Marine
Pôle GEMAPI

16, allée Corrigan - CS 40002
33311 Arcachon Cedex
Tél (ligne directe) : 05 57 52 74 90
Mobile : 06 71 53 89 79
Fax : 05 57 52 74 75
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Bonjour
tout d'abord une première réflexion, qualifier de perré ce bricolage en matériaux de récupération me semble assez optimiste…
Ensuite en ce qui concerne le phénomène à l'oeuvre, puisqu'on voit bien un écoulement de la terre vers la mer, le diagnostic d'érosion interne derrière les poteaux béton est probablement exact s'il y a bien  creusement en arrière de ces poteaux. Néanmoins il ne faut pas exclure la possibilité d'érosion externe, sous l'action des vagues et des changementss de niveau d'eau coté mer.
Dans les deux cas ce qui manque certainement est un flitre entre le sol et les poteaux pour empêcher les migrations de sol (géotextile ou filtre granulaire). par ailleurs il manque aussi certainement une fondation aux poteaux, et un prolongement en profondeur du système ("perré" + filtre), l'érosion interne se produisant aussi bien en fondation qu'à l'extérieur.
Enfin, si il y a des écoulements de la terre vers la mer il est certainement souhaitable de ne pas les interrompre, car sinon on va augmenter la poussée sur le talus et en provoquer la ruine. Mais s'ils sont concentrés comme on en a l'impression sur les photos il vaut mieux chercher à les contrôler, par exemple à les drainer (avec filtre) et les évacuer ou au contraire à les répartir. Ou à chercher d'ou ils viennent pour en supprimer la source.
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Demat,
Je souscris totalement au commentaire de Rémy, y compris sur la qualité du "perré".
Difficile d'imaginer qu'ils aient au préalable poser un filtre ou un géotextile… Donc le départ des fines est hautement probable. Inversement, le départ de ces fines crée des vides derrière les poteaux, dans lesquels l'effet des vagues doit être assez érosif (ça doit rentrer entre les poteaux). Autrement dit la pathologie constatée risque fort de s'accélérer.
Difficile d'étancher un tel ouvrage, déjà parce qu'il ressemble à rien, ensuite parce que bloquer les eaux engendrerait une poussée sollicitant l'ouvrage vers la mer. Mieux vaut drainer et filtrer. Donc je crains qu'il n'y ait guère d'autre solution stable et durable que de démonter l'existant et de le remplacer par un vrai ouvrage, qui pourrait être aussi conçu pour limiter les débits franchissants.
A plus !
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Bonjour
Ce qui est écrit par Rémy et Frédéric résume bien les choses en terme de causes possibles. En termes de proposition opérationnelle, je crois que la solution de démolition reconstruction est la plus pertinente.
Nous avons eu à traiter un sujet similaire. Nous avions hérité d'un linéaire d'ouvrage quasiment identique (poteaux électriques fichés avec un couronnement béton en guise de lierne).
L'abaissement de l'estran a été l'élément déclencheur. Sans fondation s'est vidé par le pied. Sans sable côté plage, chaque marée haute est venue accélérer en plus la perte de fine c'est à dire du sable en arrière. Après quelques tentatives (enrochements en pied, rechargement arrière etc.) qui ont certes échouées mais nous ont fait gagner du temps, nous avons opté pour une démolition puis une construction d'un enrochements.
Attention, l'emprise d'un enrochement est bien plus importante qu'un mur vertical. Nous avons pu dans notre cas construire en  arrière c'est à dire hors DPM. C'était la contrainte pour aller vite. Ce n'est peut être pas aussi facile dans le cas évoqué.
Je disponible pour en discuter en MP. 0251358989 et olivier.fouquet@iledenoirmoutier.org
Bon courage.

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 La photo après effondrement et avant travaux
Olivier Fouquet.
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en résumé de toutes nos réponses, ce n'est pas pour rien qu'il y a des règles de l'art et des spécialistes pour concevoir et réaliser les travaux…
Ceci dit sur le point de vue esthétique le résultat du bricolage avec les poteaux béton était nettement plus joli que des horreurs que j'ai vues sur la cote méditerranéenne (également réalisées par des privés), sans parler de l'aspect fonctionnel où quand en renforçant très localement on aggrave les phénomènes depart et d'autre…
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Je vous remercie infiniment pour votre réactivité et vos réponses très instructives !
Cela nous donne des pistes de réflexions pour apporter quelques billes opérationnelles à ce dossier :)
C'est vrai que le territoire présente chez nous un littoral parfois très hétérogène lorsque des privés possèdent les propriétés en questions, des palplanches, des blocs bétons, des piquets bois etc…
Visiblement le problème se pose ailleurs aussi ;)
Hugues BIJOUX
Syndicat Intercommunal du Bassin d'Arcachon (SIBA)
Chargé de mission Submersion Marine
Pôle GEMAPI

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Bonjour à nouveau à tous,
Si vous le permettez je souhaiterais profiter de ma demande initiale plutôt technique pour dériver un peu sur l'aspect "gouvernance" / positionnement.
L'ouvrage que je vous présente est donc bien chez un privé, et je souhaiterais savoir si certains d'entre vous avez déjà été amenés à produire des expertises / conseils à des particuliers dans des cas de figures un peu similaires ? Si oui jusqu'où êtes-vous allé dans la démarche ? Vos retours d'expérience à cet égard m'intéressent !
Sachant qu'en l’occurrence on est exclusivement sur du risque érosion / recul du trait de côte et non sur de la submersion marine pure au sens où on l'entend lorsqu'on parle de digues.
La question est un peu large mais je vous remercie d'avance pour le temps que vous prendrez ;)
Hugues BIJOUX
Syndicat Intercommunal du Bassin d'Arcachon (SIBA)
Chargé de mission Submersion Marine
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Bonjour,
Désolé de ma réponse tardive, je me suis permis quelques jours de congés…
Je suis à la DREAL des Pays de la Loire, et nous n'avons pas eu à traiter de cas de privés. Si cela devait advenir, je pense que nous commencerions par renvoyer au gémapien, pour éviter de les mettre en porte à faux.
Du côté des gémapiens que je côtoie, certains ont été sollicités par des privés. Et sauf erreur tous ont refusé de s'engager là-dedans, craignant notamment que les privés finissent par être tentés de leur transférer leurs ouvrages.
Bonne journée !
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