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Troyes : les digues du centre-ville bientôt rénovées

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illustration Troyes : les digues du centre-ville bientôt rénovées

Après 7 km de digues rénovées entre 2013 et 2021, la métropole de Troyes s’attaque à la rénovation des digues dites du « centre-ville », sur 3 km. L’enquête publique est annoncée pour le second semestre 2024.

Crédit photos : TCM

Protéger quelques 15 000 habitants de Troyes Champagne Métropole (TCM) contre des crues de la Seine d’une période de retour d’au moins 50 ans et pouvant aller jusqu'à 250 ans suivant les quartiers : telle est la principale fonction du système d’endiguement de l’agglomération troyenne. Cet objectif implique un entretien régulier des ouvrages, ainsi que des rénovations plus lourdes, le vieillissement des digues ayant été constaté par des études techniques en 2010.

Deux tranches de travaux
En juin 2021, TCM avait terminé la rénovation de la digue de Fouchy, l’une des plus stratégiques de l’agglomération. Cette rénovation concluait un premier cycle de travaux lancé en 2013 sur sept kilomètres de linéaire. Début 2024, c’est une nouvelle tranche de rénovation qui se précise : la réhabilitation des digues du centre-ville, sur 3 km de la Seine canalisée. Les études d’avant-projet ayant été terminées en mai 2023, TCM passe aux étapes suivantes, études projet et préparation de l’enquête publique réglementaire, prévue au second semestre 2024.  

Carte des digues du centre-ville (crédit : TCM)

 

En amont du centre-ville
« Les visites techniques approfondies ont mis en évidence certaines fragilités importantes. De leur tenue en crue dépend la mise au sec d'environ 5 à 6 000 personnes », explique Jean-Michel Viart, vice-président à TCM en charge du cycle de l’eau, à propos des digues du « centre-ville ». Elles sont situées en amont du centre historique, sur les bras canalisés de la Seine troyenne. Il s'agit de la digue de Pétal, des Bas-Trévois, de Bolloré et de la Moline. Elles protègent également le parc des Moulins et plusieurs entreprises (Stralog, ADS et France Teinture, selon le quotidien Est Eclair). Cette rénovation s'inscrit en parallèle à la reconversion de la friche industrielle Bolloré, acquise en 2021 par la Ville.

Pas de réhausse
Le projet s’appuie évidemment sur des études préalables, dont l’une des conclusions était d’écarter un scénario de réhausse des ouvrages. C’est ce qu’indique un document soumis au vote du conseil communautaire dès juillet 2019 : « L’augmentation du niveau de protection par réhausse de l’altitude des digues n’est pas la solution la plus pertinente d’un point de vue socio-économique ». La réhabilitation sera donc conduite au niveau de protection actuel, correspondant à 250 m3/s. Mais comme le précise Jean-Michel Viart, « la situation complexe du réseau troyen fait qu'il n'est pas pertinent de définir un niveau de protection uniforme sur toute la zone protégée. Il sera au moins de 250 m3/s ponctuellement, mais localement plus élevé».

Digue Pétal (crédit : TCM)

 

Travaux à sec
Le site web de TCM fournit d’autres précisions sur les travaux. Ils seront réalisés « progressivement bras par bras et même par tronçons du fait de la nécessité d’exécuter les travaux à sec pour permettre la destruction/reconstruction totale des ouvrages de protection. (…) Le projet prévoit de réhabiliter des ouvrages en remblais avec des pentes douces pour en favoriser l’entretien futur par les équipes de TCM. À défaut d’emprise, des ouvrages verticaux de type palplanches ou muret seront mis en place». 

Tous ces travaux s’inscrivent dans le cadre du Programme PAPI de Troyes et du bassin de la Seine Supérieure, ce qui permet un co-financement prévisionnel de 40% par l’Etat (fonds Barnier). Le fonds européen FEDER Grand Est devrait aussi contribuer à hauteur de 30% sur le budget total, estimé à 34 millions d'euros. Le début des travaux est prévu pour 2025.

 

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